[ATTAC] Convention Citoyenne sur le Climat : face à l’immobilisme politique, une ambition citoyenne

[Lien : Note d’ATTAC sur le rapport final de la Convention Citoyenne sur le Climat] Voici une des analyses les plus complètes du rapport de 500 pages contenant les 149 propositions retenues et votées par la Convention Citoyenne pour le Climat (voir lien ci-dessus). Après plusieurs semaines de travaux, les groupes Ecologie & Société et Finance d’Attac ont fait l’analyse complète de ce rapport final. … Continuer de lire [ATTAC] Convention Citoyenne sur le Climat : face à l’immobilisme politique, une ambition citoyenne

[Polémique] Instrumentalisation de l’écologie politique : L’arnaque des néo-libéraux

Les néo-libéraux ont trouvé leur nouvel ennemi : l’écologie politique. Outre qu’ils se gardent bien de la définir ou de l’identifier, ils pratiquent l’amalgame et la rhétorique pour décrédibiliser une pensée complexe qui les gène. Une preuve sans doute que le corpus de la pensée écologique est effectivement une arme de plus en plus crédible et efficace contre la mystique néo-libérale. Continuer de lire [Polémique] Instrumentalisation de l’écologie politique : L’arnaque des néo-libéraux

Barbara Pompili : une ministre bon teint

Elle coche toutes les cases de la macronie : sortie d’une grande école (Sciences Po Lille), élue LREM dans le rang, initialement EELV mais indépendante de tout parti, centriste, bref, une écolo classique capable de s’allier avec le PS comme avec le MODEM. Elle a même eu la bonne idée d’éviter les pires coups des députés LREM comme le vote contre la loi sur les élèves handicapés. Bien cornaquée par ses deux ministres délégués, elle risque surtout de permettre au gouvernement de continuer à développer son catéchisme néo-libéral tout en communiquant sur une écologie culpabilisante et inefficace. Continuer de lire Barbara Pompili : une ministre bon teint

COVID 19: une crise qui doit tout à la logique de prédation de la mondialisation néolibérale

Retrouvez cet article dans les Lignes d’ATTAC de juillet 2020. Entretien croisé entre Dominique Plihon, économiste et les écologues Brian Pandilla et Laurent Thieulle (animateur des Enragés de l’écologie). Continuer de lire COVID 19: une crise qui doit tout à la logique de prédation de la mondialisation néolibérale

La Convention Citoyenne pour le Climat évitera-t-elle le piège du gouvernement ?

Ce WE, la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) va rendre au gouvernement l’ensemble de ses propositions. Une première série de 50 mesures avaient déjà été rendues en avril dernier au Premier Ministre, document que nous nous sommes procuré. Cinquante propositions pour prendre en compte l’écologie et la biodiversité dans un plan de relance qui s’annonce aujourd’hui particulièrement néfaste pour l’environnement. Dans l’urgence, les 150 délégué.es de la CCC ont voulu à toute force participer aux débats post-Covid et s’imposer comme force de proposition. Pas question ici de dénigrer leur engagement, leur bonne volonté, ni le travail énorme qu’ils.elles auront accompli durant cette première année test pour la CCC. Par contre, un constat s’impose : ce document pose un diagnostic très pertinent mais il est surtout particulièrement décevant dans ses propositions. Incapable de rester opérationnelle sans se perdre dans le dédale législatif français, la convention nous offre un travail qui n’est qu’une façon de verdir à petite touche une économie libérale toxique en matière sociale et environnementale. Pire, il.elles prennent le risque énorme de servir une fois de plus de caution écologique pour le gouvernement. Une aubaine pour Macron et Philippe qui pourront continuer à surfer sur le mythe du « champion de la Terre » tout en soutenant la croissance sans limite et le soutien aux énergies fossiles. Le monde d’après risque bien de ressembler au monde d’avant en pire, malgré toutes les bonnes intentions de cette convention. Continuer de lire La Convention Citoyenne pour le Climat évitera-t-elle le piège du gouvernement ?

« La Terre ne se venge pas », ou un premier pas vers une écologie spinoziste

A chaque épisode de crise lié à l’environnement, la culpabilité générale face aux pollutions anthropiques tend à faire remonter des discours fautifs,teintés de mysticisme Gaïa, et justifiant ces calamités par une vengeance de la Terre contre les humains. La crise sanitaire du Covid-19 n’échappe pas à la règle et même si les médias expliquent le danger de personnifier cette Terre, ils ne précisent pas les déterminismes de ces crises, contribuant à laisser planer le doute. Pire, tout en cherchant à y échapper , ils amplifient cette confusion en parlant le plus souvent de dérèglement climatique et de dysfonctionnement écosystémique. Très loin des vengeances divines bibliques, ces crises ne sont pourtant liées à aucun dysfonctionnement. Bien au contraire, elles sont la conséquence logique et prévisible des interrelations complexes entre l’inerte et le vivant. Non, la Terre ne se venge pas, elle ne dysfonctionne même pas, elle n’est que le domaine des possibles qui suit des règles déterminées. Ce n’est que par la connaissance intime de ces déterminismes que nous trouverons notre liberté et une capacité renouvelée à vivre dans des sociétés solidaires et pacifiées avec la nature. Continuer de lire « La Terre ne se venge pas », ou un premier pas vers une écologie spinoziste

Alerte propagande : l’Etat se sert d’un site éducatif pour promouvoir l’industrie nucléaire (edit 20/04/20)

C’est une alerte lancée par plusieurs enseignants qui se sont rendus sur le site de LUMNI, un site éducatif dont l’Etat fait la promotion pour aider les familles durant cette période de confinement. Sur le principe, rien à redire, il est plutôt bien fait et didactique. Malheureusement, ce site sert aussi à l’Etat à diffuser une propagande mélangeant arguments spécieux et fake news en faveur de l’énergie nucléaire. Continuer de lire Alerte propagande : l’Etat se sert d’un site éducatif pour promouvoir l’industrie nucléaire (edit 20/04/20)

Coronavirus : chronique d’une catastrophe annoncée

Il est temps d’arrêter de parler d’incompétence en matière de gestion gouvernementale de la crise du COVID-19. Depuis 20 ans, les alertes sur les risques pandémiques n’ont cessé d’être adressées aux gouvernements successifs par les services médicaux, les écologues et les centres d’épidémiologie. Concernant les moyens, en 2013, nous disposions encore d’une bonne partie des outils qui nous auraient permis de lutter efficacement contre cette pandémie. Nous avions des stocks de matériel médical spécifique pour répondre au risque pandémique et nous avions encore des moyens hospitaliers à la mesure des problèmes. Or, gouvernement après gouvernement, des choix très clairs ont été faits par les responsables pour abandonner ces stocks et détruire de façon consciencieuse l’hôpital public. Ils l’ont fait en toute connaissance de cause puisque, dans le même temps, les scientifiques démontraient année après année que le risque pandémique ne faisait que croître.
Qu’on ne dise plus jamais qu’ils ne savaient pas, qu’ils ont été incompétents. C’est bien pire que l’incompétence : malgré les alertes, pour des raisons budgétaires, d’idéologie libérale, ils ont détruit les équipements et services qui nous auraient permis de passer cette crise sans drames inutiles. Ces gens auront à répondre devant la justice de la mise en danger de la vie d’autrui à l’échelle continentale. En attendant, ce sont les petites mains de la République, les soignants, personnels d’entretien, pompiers, livreurs, commerçants, qui compensent leurs manquements en en payant le prix fort. Continuer de lire Coronavirus : chronique d’une catastrophe annoncée

Coronavirus : révélateur de notre absence de résilience

Ras-le-bol, dégoût et grosse colère font que ce blog qui ne devait être consacré qu’aux sujets relatifs à l’écologie et à l’environnement va faire une exception : parler des politiques publiques en matière sanitaire et donc du coronavirus. Ce n’est pas sur la stratégie de lutte que nous intervenons dans le débat, n’espérez pas un avis sur le choix à faire entre protection totale ou contagion contrôlée, hors de notre domaine de compétence. Cependant, en dehors de ces sujets que nous laissons bien volontiers aux médecins, il est relativement facile de comprendre, avec une approche d’écologue, que les éléments de langage, les méthodes utilisées et les conséquences des politiques menées nous amènent directement dans le mur. Les politiques néolibérales de ces 20 dernières années ont ruiné les services et les activités qui nous permettraient de passer cette crise sans trop de casse. Nos sociétés libérales sont tout sauf résilientes et nous allons en payer le prix fort. Continuer de lire Coronavirus : révélateur de notre absence de résilience

[Energie] Privatisation des concessions hydroélectriques : défendre l’indéfendable ? (Partie 1)

« Quand tout sera privé, on sera privé de tout ».
C’est ce qui était écrit sur une banderole déployée au-dessus de la retenue de Serre-Ponçon par un collectif en lutte contre le projet de privatisation des concessions hydroélectriques. Depuis plus de deux ans, ce collectif qui regroupe une intersyndicale, des associations nationales (Attac) et locales, des élus locaux et des mouvements citoyens (Gilets Jaunes) défend un service public, l’hydroélectricité, menacé de privatisation par les politiques néo-libérales de nos derniers gouvernements, alors même que ce service est stratégique, voire vital. Et pourtant, il est bien difficile pour des écologues de défendre ces équipements qui détruisent nos cours d’eau et contre lesquels les mêmes écologues continuent à mettre en évidence les impacts majeurs sur l’environnement. Lutter pour maintenir notre indépendance énergétique et une gestion publique de ces retenues, oui, mais pas à n’importe quelle condition. Continuer de lire [Energie] Privatisation des concessions hydroélectriques : défendre l’indéfendable ? (Partie 1)