Alerte propagande : l’Etat se sert d’un site éducatif pour promouvoir l’industrie nucléaire (edit 20/04/20)

C’est une alerte lancée par plusieurs enseignants qui se sont rendus sur le site de LUMNI, un site éducatif dont l’Etat fait la promotion pour aider les familles durant cette période de confinement. Sur le principe, rien à redire, il est plutôt bien fait et didactique. Malheureusement, ce site sert aussi à l’Etat à diffuser une propagande mélangeant arguments spécieux et fake news en faveur de l’énergie nucléaire. Continuer de lire Alerte propagande : l’Etat se sert d’un site éducatif pour promouvoir l’industrie nucléaire (edit 20/04/20)

[Industrie] Un lanceur d’alerte écrasé par les pollueurs et abandonné par la société

Lanceur d’alerte suite à une pollution à l’acide dans le milieu naturel par Arcelor Mital, Karim Ben Ali vit un enfer. La pollution n’a pas été retenue par le parquet. De son côté, sans emploi et au RSA, il est en procès contre Arcelor Mital qui l’accuse d’avoir émis des menaces contre le personnel et les structures de la société. Abandonné par l’Etat et les collectivités, ce lanceur d’alerte n’a plus qu’un comité de soutien pour le défendre. Continuer de lire [Industrie] Un lanceur d’alerte écrasé par les pollueurs et abandonné par la société

[communiqué] Une artificialisation qui fait des vagues

Après les projets de vague artificielle dans les Lande et en Pays de Retz, celui de Saint-Jean de Luz refait également parler de lui. Mais plus qu’un Petit projet inutile imposé, plus qu’une hérésie écologique et énergétique, cette vague artificielle à 5 min de sites de surfs réputés internationalement s’accompagne surtout d’une nouvelle artificialisation de surfaces naturelles et agricoles, couplant forêt, pâturage et zones humides. Le Collectif des Association de Défense de l’Environnement du Pays Basque (CADE) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur cette dégradation continue du territoire et cette croissance ininterrompue des zones d’activités au détriment du patrimoine naturel et agricole. Continuer de lire [communiqué] Une artificialisation qui fait des vagues

Barbara Pompili : une ministre bon teint

Elle coche toutes les cases de la macronie : sortie d’une grande école (Sciences Po Lille), élue LREM dans le rang, initialement EELV mais indépendante de tout parti, centriste, bref, une écolo classique capable de s’allier avec le PS comme avec le MODEM. Elle a même eu la bonne idée d’éviter les pires coups des députés LREM comme le vote contre la loi sur les élèves handicapés. Bien cornaquée par ses deux ministres délégués, elle risque surtout de permettre au gouvernement de continuer à développer son catéchisme néo-libéral tout en communiquant sur une écologie culpabilisante et inefficace. Continuer de lire Barbara Pompili : une ministre bon teint

La Convention Citoyenne pour le Climat évitera-t-elle le piège du gouvernement ?

Ce WE, la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) va rendre au gouvernement l’ensemble de ses propositions. Une première série de 50 mesures avaient déjà été rendues en avril dernier au Premier Ministre, document que nous nous sommes procuré. Cinquante propositions pour prendre en compte l’écologie et la biodiversité dans un plan de relance qui s’annonce aujourd’hui particulièrement néfaste pour l’environnement. Dans l’urgence, les 150 délégué.es de la CCC ont voulu à toute force participer aux débats post-Covid et s’imposer comme force de proposition. Pas question ici de dénigrer leur engagement, leur bonne volonté, ni le travail énorme qu’ils.elles auront accompli durant cette première année test pour la CCC. Par contre, un constat s’impose : ce document pose un diagnostic très pertinent mais il est surtout particulièrement décevant dans ses propositions. Incapable de rester opérationnelle sans se perdre dans le dédale législatif français, la convention nous offre un travail qui n’est qu’une façon de verdir à petite touche une économie libérale toxique en matière sociale et environnementale. Pire, il.elles prennent le risque énorme de servir une fois de plus de caution écologique pour le gouvernement. Une aubaine pour Macron et Philippe qui pourront continuer à surfer sur le mythe du « champion de la Terre » tout en soutenant la croissance sans limite et le soutien aux énergies fossiles. Le monde d’après risque bien de ressembler au monde d’avant en pire, malgré toutes les bonnes intentions de cette convention. Continuer de lire La Convention Citoyenne pour le Climat évitera-t-elle le piège du gouvernement ?

« La Terre ne se venge pas », ou un premier pas vers une écologie spinoziste

A chaque épisode de crise lié à l’environnement, la culpabilité générale face aux pollutions anthropiques tend à faire remonter des discours fautifs,teintés de mysticisme Gaïa, et justifiant ces calamités par une vengeance de la Terre contre les humains. La crise sanitaire du Covid-19 n’échappe pas à la règle et même si les médias expliquent le danger de personnifier cette Terre, ils ne précisent pas les déterminismes de ces crises, contribuant à laisser planer le doute. Pire, tout en cherchant à y échapper , ils amplifient cette confusion en parlant le plus souvent de dérèglement climatique et de dysfonctionnement écosystémique. Très loin des vengeances divines bibliques, ces crises ne sont pourtant liées à aucun dysfonctionnement. Bien au contraire, elles sont la conséquence logique et prévisible des interrelations complexes entre l’inerte et le vivant. Non, la Terre ne se venge pas, elle ne dysfonctionne même pas, elle n’est que le domaine des possibles qui suit des règles déterminées. Ce n’est que par la connaissance intime de ces déterminismes que nous trouverons notre liberté et une capacité renouvelée à vivre dans des sociétés solidaires et pacifiées avec la nature. Continuer de lire « La Terre ne se venge pas », ou un premier pas vers une écologie spinoziste

Coronavirus : chronique d’une catastrophe annoncée

Il est temps d’arrêter de parler d’incompétence en matière de gestion gouvernementale de la crise du COVID-19. Depuis 20 ans, les alertes sur les risques pandémiques n’ont cessé d’être adressées aux gouvernements successifs par les services médicaux, les écologues et les centres d’épidémiologie. Concernant les moyens, en 2013, nous disposions encore d’une bonne partie des outils qui nous auraient permis de lutter efficacement contre cette pandémie. Nous avions des stocks de matériel médical spécifique pour répondre au risque pandémique et nous avions encore des moyens hospitaliers à la mesure des problèmes. Or, gouvernement après gouvernement, des choix très clairs ont été faits par les responsables pour abandonner ces stocks et détruire de façon consciencieuse l’hôpital public. Ils l’ont fait en toute connaissance de cause puisque, dans le même temps, les scientifiques démontraient année après année que le risque pandémique ne faisait que croître.
Qu’on ne dise plus jamais qu’ils ne savaient pas, qu’ils ont été incompétents. C’est bien pire que l’incompétence : malgré les alertes, pour des raisons budgétaires, d’idéologie libérale, ils ont détruit les équipements et services qui nous auraient permis de passer cette crise sans drames inutiles. Ces gens auront à répondre devant la justice de la mise en danger de la vie d’autrui à l’échelle continentale. En attendant, ce sont les petites mains de la République, les soignants, personnels d’entretien, pompiers, livreurs, commerçants, qui compensent leurs manquements en en payant le prix fort. Continuer de lire Coronavirus : chronique d’une catastrophe annoncée

[Energie] Privatisation des concessions hydroélectriques : défendre l’indéfendable ? (Partie 2)

« Quand tout sera privé, on sera privé de tout ».
C’est ce qui était écrit sur une banderole déployée au-dessus de la retenue de Serre-Ponçon par un collectif en lutte contre le projet de privatisation des concessions hydroélectriques. Malgré, ou plus justement en raison des impacts environnementaux sévères de ces équipements industriels, il est certain que cette privatisation est une très mauvaise nouvelle. Pour l’équilibre du marché de l’électricité en France, pour notre sécurité, pour le pouvoir d’achat qui devrait encore baisser avec des hausses de tarifs à prévoir, mais aussi pour l’environnement. Il faut garder le contrôle de ces équipements justement pour pouvoir décider collectivement ce que nous voulons en faire. Continuer de lire [Energie] Privatisation des concessions hydroélectriques : défendre l’indéfendable ? (Partie 2)

[Energie] Privatisation des concessions hydroélectriques : défendre l’indéfendable ? (Partie 1)

« Quand tout sera privé, on sera privé de tout ».
C’est ce qui était écrit sur une banderole déployée au-dessus de la retenue de Serre-Ponçon par un collectif en lutte contre le projet de privatisation des concessions hydroélectriques. Depuis plus de deux ans, ce collectif qui regroupe une intersyndicale, des associations nationales (Attac) et locales, des élus locaux et des mouvements citoyens (Gilets Jaunes) défend un service public, l’hydroélectricité, menacé de privatisation par les politiques néo-libérales de nos derniers gouvernements, alors même que ce service est stratégique, voire vital. Et pourtant, il est bien difficile pour des écologues de défendre ces équipements qui détruisent nos cours d’eau et contre lesquels les mêmes écologues continuent à mettre en évidence les impacts majeurs sur l’environnement. Lutter pour maintenir notre indépendance énergétique et une gestion publique de ces retenues, oui, mais pas à n’importe quelle condition. Continuer de lire [Energie] Privatisation des concessions hydroélectriques : défendre l’indéfendable ? (Partie 1)

Écologie old school, ou la revanche du papier-crayon

Les militant.es impliqué.es et actif.ves ont tous eu la même mésaventure en disposant des flyers sur des stands, ou en tractant dans la rue : se faire expliquer par des écolos bon teint et soucieux.ses de faire profiter leur entourage de leurs connaissances nouvelles quelle incurie il y a à gaspiller ainsi du papier ! Du papier, donc des arbres. Des ARBRES ! Donc de la biodiversité, des puits de carbone, et de finir par traiter ces militant.es impliqué.es d’écocidaires ou de n’importe quel mot de ce néoparlé technocratique remis à la mode depuis deux ans.
Chers militant.es injustement agressé.es par ces nouvelles Cybelles de l’écologie, ces nouveaux gardiens des savoirs, voici un petit argumentaire simple pour remettre en place ces soi-disants écolos, certes motivé.es mais mal informé.es, et surtout très mal formé.es. Continuer de lire Écologie old school, ou la revanche du papier-crayon